Zoos humains, l’invention du sauvage
Cette exposition raconte l’histoire de femmes, d’hommes et d’enfants, venus d’Asie, d’Afrique, d’Océanie, des Amériques et parfois d’Europe, exhibés en Occident et ailleurs, dans des cirques, des cabarets, des foires, des zoos, des villages itinérants ou d’importantes reconstitutions dans les expositions universelles et coloniales.
L’Europe, l’Amérique et le Japon vont, pendant presque cinq siècles (1490-1960), les exhiber comme de prétendus « sauvages ». C’est un immense « spectacle », avec ses figurants, ses décors, ses imprésarios, ses drames et ses récits. C’est aussi une histoire oubliée, au carrefour des histoires coloniales, de la science, du racisme et de celle du monde du spectacle et des expositions universelles…
L’Occident recrute aux quatre coins du monde de nouvelles troupes, famille ou artistes, certains de force, la plupart par contrat. L’exhibition de groupes humains à une telle échelle demeure une pratique propre aux Occidentaux et aux nations coloniales. Elle contribue à légitimer la hiérarchie entre les hommes selon leur couleur de peau et produit encore ses effets dans le présent.
- 20 panneaux sur structures autoportantes transportables individuellement dans une housse
- et possibilité de prêt de 32 documents fac-similés (images, articles de journaux, illustrations…).
Textes du Groupe de recherche ACHAC