
Affiche Bières de la Meuse

Lithographie, 1897.
Imprimerie Champenois, Paris.
Musée de la Bière, Stenay
Inv. CDMB 94.2685
Dès la fin du XIXe siècle, pour augmenter leurs ventes, les brasseurs utilisent la publicité. La femme constitue une figure emblématique de la brasserie.
A partir de 1880, la figure féminine devient le personnage central des affiches de Jules Chéret, à l’époque où la représentation d’une femme affriolante pour vendre est révolutionnaire. Des artistes comme Henri de Toulouse-Lautrec ou Alphonse Mucha reprennent à leur compte ce concept dont l’argument essentiel est la séduction. Cette imagerie repose sur le déplacement du désir et son report sur l’objet proposé.
La jeune femme ici représentée, jeune, jolie, est en train de déguster une bière. Sa posture et ses vêtements évoquent féminité et sensualité tandis que sa longue chevelure est ornée d’orge, de houblon et de coquelicots. Sous ce personnage, une allégorie féminine de la Meuse apparaît dans un médaillon.
(D’après Philippe Pagnotta, La bière, imagerie et imaginaire, Conservation départementale des Musées de la Meuse, Conseil général de la Meuse, 1994.)
Affiche Bières de la Meuse

Vitrail de saint Arnould

Verre, plomb, 1926.
Musée de la Bière, Stenay
Inv. MLV -87/9
Le vitrail de saint Arnould provient d’un hôtel-restaurant-café-dancing dépendant des Brasseries de Champigneulles à Nancy.
Le décor de ce triptyque représente la procession des reliques de saint Arnould, homme politique influent sous le règne de Clotaire II et évêque de Metz mort en 640 ou 641. Peu de temps après sa mort, ses reliques furent rapportées de Remiremont à Metz. Arrivées près de Champigneulles, ou de Nossoncourt selon d’autres versions de la légende, les personnes qui les rapportaient manquant d’eau et de vivres, prièrent saint Arnould de leur donner de quoi se restaurer. Leurs prières furent exaucées lorsqu’ils trouvèrent miraculeusement de la bière dans leurs tonneaux et jarres vides. Seules deux représentations de cet épisode, qui fait de saint Arnould le patron des brasseurs, sont connues à ce jour.
Diplômé de l’école des Beaux-Arts de Nancy, Georges Janin entreprend une collaboration avec son père, Joseph Janin, maître-verrier à Nancy. Il s’illustre particulièrement dans le développement du style Art Déco appliqué au vitrail, caractérisé par des graphismes simples et l’utilisation d’une gamme colorée quasiment réduite au blanc.
Le vitrail de saint Arnould vient faire l’objet d’une restauration et bénéficie d’une nouvelle présentation au sein du Musée de la Bière.