
Bras-reliquaire de saint Maur

Hattonchâtel, église Saint-Maur.
Dépôt au Musée d’Art Sacré, Saint-Mihiel.
Classé M.H. le 17-06-1901.
Inv. DC 995.0001.1
Présenté en 1965 au Musée des Arts Décoratifs à Paris à l’exposition consacrée aux Trésors des églises de France, le bras-reliquaire de saint Maur compte parmi les plus belles pièces d’orfèvrerie Renaissance conservées en Lorraine.
Constitué d’une âme en chêne recouverte d’une plaque d’argent ornée d’un décor issu de la première Renaissance, ce bras fut offert en 1464 par Guillaume de Haraucourt, évêque de Verdun de 1456 à 1501, pour abriter un fragment du tibia de saint Maur, disciple de saint Saintin et second évêque de Verdun. Une inscription en latin ciselée à la base du reliquaire vient commémorer ce don. La relique de saint Maur aurait été en effet apportée au IXe siècle par l’évêque Hatton lors de la fondation de l’église d’Hattonchâtel. En s’ouvrant, le volet rectangulaire au centre du reliquaire, gravé de la figure du saint bénissant, laisse entrevoir la relique enveloppée dans un tissu de soie rouge.
(Texte : Marion Méraud d’après François Janvier, Bernard Prud’homme, Trésors de Meuse, Serge Domini éditeur, Conseil Général de la Meuse, 2012.)
Bras-reliquaire de saint Maur

Croix reliquaire et processionnelle dite « Croix de Wassebourg »

1555.
Saint-Mihiel, église Saint-Etienne.
Dépôt au Musée d’Art Sacré, Saint-Mihiel.
Classée M.H. le 17-06-1901.
Propriété communale.
Inv. DC994.0091.4
Présentée à l’Exposition Universelle de 1900 au Petit Palais à Paris, puis à l’exposition sur les Trésors des églises de France en 1965 au Musée des Arts Décoratifs à Paris, cette croix constitue un exemple exceptionnel de l’orfèvrerie de la Renaissance en Lorraine.
Composée d’une âme de bois recouverte de lames d’argent ciselé, estampé et doré, elle représente le Christ en croix, encadré aux extrémités des quatre Évangélistes et de leurs attributs : saint Marc et le lion, saint Jean et l’aigle, saint Luc et le taureau et saint Matthieu et l’ange. Au revers apparaissent les Pères de l’Église : saint Ambroise, saint Grégoire, saint Jérôme et saint Augustin. Fixé au-dessus du Christ, un camée ovale doré, à l’origine un bijou féminin, figurant les dieux romains Neptune et Amphitrite sur un cheval marin, vient s’ajouter à la richesse du décor influencé par la Renaissance italienne, combinant motifs géométriques et motifs de rinceaux et d’arabesques.
Offerte en 1555 par Richard de Wassebourg, archidiacre de Verdun originaire de Saint-Mihiel, comme le mentionne l’inscription au-dessus de la croisée « De cruce Domini 1555 », elle renferme dans un médaillon ovale au revers une relique de la Vraie Croix. Elle était utilisée lors des processions en l’église Saint-Étienne à Saint-Mihiel.
(Texte : Marion Méraud d’après François Janvier, Bernard Prud’homme, Trésors de Meuse, Serge Domini éditeur, Conseil Général de la Meuse, 2012.)
Croix de Wassebourg

Croix d’autel dite “Croix de Chambrun”

XIXe siècle.
Saint-Mihiel, église Saint-Étienne.
Dépôt au Musée d’Art Sacré, Saint-Mihiel.
Classée M.H. le 20-10-1997.
Propriété de l’Association diocésaine de Verdun.
Inv. DC994.0091.5
Cette croix d’autel figure le Christ en croix, dont quatre anges viennent recueillir le sang dans un calice, accompagné en partie inférieure des figures de la Vierge et de saint Jean. L’ensemble est surmonté de l’image de Dieu le Père trônant, encadré de deux anges thuriféraires.
Cet objet témoigne du goût néogothique et de la profusion décorative en vogue au XIXesiècle, à travers notamment les motifs de gâbles et de dais flamboyants couronnant les statuettes de saints et de saintes au niveau du nœud, et les fleurons ornant les quatre extrémités polylobées de la croix.
Cette pièce d’orfèvrerie fut offerte à la paroisse de Saint-Mihiel en 1937 par le général comte Adalbert de Chambrun, commandant du 40e Régiment d’Artillerie à Saint-Mihiel avant 1914, et son épouse, en souvenir de leur fille Suzanne décédée dans un accident après la Guerre de 1914-1918.
(Texte : Marion Méraud d’après François Janvier, Bernard Prud’homme, Trésors de Meuse, Serge Domini éditeur, Conseil Général de la Meuse, 2012.)